jeudi 23 juin 2011

Deux types d'évasions

Si l'on en croit ces livres, je passe ensuite de mon complexe d'infériorité à une évasion. Il peut s'agir d'une extraversion ou d'une introversion. Les évasions de type introverties se manifestent par des tentatives de construction de murs autour de votre vrai moi. Vous allez souvent montrer aux autres personnes une façade qui est très différente de ce que vous êtes vraiment. Vous agissez comme si vous n'aviez pas mal alors que c'est faux ; vous montrez une grande confiance alors qu'en réalité vous avez peur. Vous commencez à garder les gens à distance ; vous avez peur qu'ils découvrent le vrai vous. Vous évitez les personnes quand vous sentez qu'elles s'approchent trop près de vous. Vous refusez de leur parler quand elles vous appellent. Vous allez jusqu'à ne pas répondre quand on sonne à votre porte. Dans sa forme finale, l'évasion introvertie se manifeste par une vie d'hermite seul dans sa cabane dans le désert, tirant des coups de semonce sur quiconque dépasserait les signes « Éloignez-vous --- Entrée interdite » sur sa porte.

Les évasions de type extraverties se manifestent sous de nombreuses formes, comme l'alcoolisme, l'abus de drogues, la boulimie, le jeu, le nomadisme, les affaires extra-maritales, etc. Je ne peux pas supporter de faire face à la réalité de mon échec à trouver un vrai sens, donc je m'échappe dans l'irréel. Ces évasions m'ammènent ensuite à un complexe de culpabilité. Je sais que ce que je fais est mal. Je sais que cela me détruit ainsi que mon entourage qui m'aime, et pourtant je ne semble pas avoir la capacité d'arrêter. Je commence à me haïr moi-même pour ce que je me fais, à moi-même et aux autres.

Le complexe de culpabilité se transforme ensuite en désir subconscient de punition. Cela se manifeste généralement par un mode de comportement névrotique dont le but est d'amener la désapprobation de mes associés, que j'interpréte comme une punition, qui à son tour me soulage de mes sentiments de culpabilité. Quand j'étais enfant, mon père s'est occupé de mon complexe de culpabilité en me punissant. Dans mon cas, il s'agissait généralement de la fessée. Une fois que j'avais été puni, je ne me sentais plus coupable et je pouvais prendre ma place correcte comme membre de la famille. Avant la punition, je sentais que la relation était tendue et j'avais un sentiment d'aliénation.

Au fur et à mesure que nous grandissons, il n'y a plus d'autorité parentale au-dessus de nous, et pour nous libérer de la culpabilité, nous devons donc nous comporter de façon inacceptable afin d'amener la désapprobation ou le rejet, que nous interprétons alors comme une punition. Une fois punis, nous nous sentons libres de notre complexe de culpabilité et nous retournons alors à notre frustration et recommençons le cycle à nouveau. Quand Jésus a dit : « Si quelqu'un a soif », il faisait référence à cette soif de l'esprit de l'homme pour Dieu, que le psychologue répertorie comme une frustration.