dimanche 20 mars 2011

À la recherche de la réponse

J'ai passé une grande partie de mon enfance et de mon adolescence à tenter de prouver que j'étais normal même si je n'allais ni au cinéma ni en boîte de nuit. Dans l'église pentecôtiste que je fréquentais, aller au cinéma ou aller danser étaient considérés comme de terribles péchés.

Étant donné que je ne pouvais pas partager les activités mondaines de mes amis, je leur demandais de venir avec moi à l'église, puisque nous étions sans cesse exhortés à témoigner de Christ en amenant des amis à l'église. Le problème était que, presque tous les dimanches, le pasteur mettait en garde contre les maux de Hollywood, la danse, la boisson, et la cigarette. Il disait : « Si Dieu voulait que l'homme fume, il lui aurait mis une cheminée au-dessus de la tête. » En plus de cela, le service était sans cesse interrompu par deux ou trois « messages en langues » et leurs interprétations.

Bien souvent, lorsque que j'étais assis avec mes amis non sauvés que j'avais amenés à l'église, Mme Newman se mettait à respirer bizarrement. J'avais appris que cela arrivait quand elle allait se mettre à parler en langues, et je me mettais donc rapidement à prier : « Oh Dieu, ne parle pas en langues aujourd'hui s'il-te-plaît. Mes amis ne comprendront pas. » Soit Dieu ne m'entendais pas, soit Mme Newman n'écoutait pas Dieu, car elle se levait, toute tremblante, et délivrait le message du jour de Dieu d'une voix forte et haut perchée. Je mourais intérieurement tandis que mes amis gloussaient à côté de moi. J'espérais qu'ils ne commettaient pas le péché impardonnable.

J'étais toujours tendu après le service lorsque j'attendais que mes amis me posent la question inévitable : « Qu'est-ce que c'était que ça ? » J'avais du mal à l'expliquer parce que je ne le comprenais pas complètement moi-même.

Quand j'étais enfant, je ne pouvais pas m'empêcher de me poser des questions sur ces « messages en langues » que j'entendais. Parfois, un message court était suivi d'une longue interprétation ou, au contraire, un message long était suivi d'une interprétation courte. D'autres fois, je remarquais des phrases répétées dans le message en langues et je me demandais pourquoi il n'y avait pas de phrases répétées correspondantes dans les interprétations.